Tu bosses comme un chien, tu produis comme un robot, tu t’épuises, tu deviens hermétique à toutes sensations, à toute joie, la déprime te guette. Viens retrouver le plaisir des sens sous ma baguette ! Les sens ne sont-ils pas l’essence de la vie ?
Dans ton labeur, tu te sens asservi par ton ordi. Tu lui dédies un temps infini. Cette condition du soumis moderne a quelques répercussions quand a ton bien-être dont je me soucis, même si on ne dirait pas comme ça… À force de passer ta vie sur les écrans, de tous tes sens, seule ta vue se retrouve sollicitée. L’ouïe ne sert plus qu’à détecter les bips des sms baignés dans un fond sonore de trafic et ses klaxons, merci Madame Hidalgo ! (Preuve que les femmes de pouvoir ne sont pas toutes bien avisées). Ton odorat est saturé au choix par la pollution ou par ton haleine douteuse prisonnière du masque en coton bio, ton toucher se réduit au poisseux gel hydroalcoolique et ton goût se contente d’insipides poke bowls sous plastique vendus 16 balles l’unité par une échoppe diéténique, livraison non comprise. (J’exagère à peine… vraiment, ce n’est pas mon genre.) Verdict : tes sens s’atrophient, ton univers se réduit, se ramollit et tu finis par avoir la sensualité d’un gant Mapa.
Voilà pourquoi il est fondamental de venir te prosterner à mes pieds, goûter au réel, aux sensations, à ce qui fait de toi un être sensible, un humain et non une machine à produire.
En séance, tes oreilles ne sont attentives qu’aux ordres de Maîtresse, ta peau ne ressent que ses coups ou ses caresses. Tu lèches la peau fine de mes orteils, tu te frottes le front contre mes bas-couture, tu humes mon parfum suave ou bien encore l’odeur de la corde de shibari qui t’enserre les poignets… Cette corde en chanvre sent le crottin, c’est tellement bucolique pour toi, petit citadin cha fouin. Dans ces moments suspendus, ton corps prend le pas sur ton cerveau, tes pensées parasites cessent, tes angoisses s’évanouissent, ton âme se met à nue. Enfin tu te sens vivant, l’existence a de nouveau un sens et même plusieurs, les sens, ciel ! (L’essentiel ! Je précise pour les cerveaux de soumis). Avoue que cette perspective est quand même plus jouissive qu’une méditation de Christophe André, non ?
Une triste journée de pluie battante vite domptée par le fouet de Gladys et ses nouveaux jouets (paddle clouté …)
Une chevauchée fantastique…avec Gladys c’est le plein des sens!
je suis un soumis, et j’aime ma vie, mon travail, mon lieu de vie, chacun des instants et pourtant quand je suis au pied de ma Maîtresse mes sens se transforment, mon être se dénude, ma volonté s’extirpe, mon existence change