Soumis philippe, passé récemment sous mes ordres, est arrivé la trouille au ventre. Ce qui est bon signe. Une prise en main agréable, une résistance correcte, ce soumis génère peu de bruit, bref philippe est dans la norme de ce que je peux attendre d’un soumis exploitable. Si je l’avais acheté sur Amazon, je lui mettrais plusieurs étoiles (on imagine bien où car philippe aime quand ça pique). Voici son compte-rendu de séance, écrit avec ses petites pattes de devant.
« Bonjour Maîtresse,
Depuis que vous m’avez fait l’honneur de perdre un peu de votre précieux temps à me tester, me jauger, repousser mes limites, je me demande comment raconter ce moment d’extase.
Je me lance, sans grand espoir de pouvoir traduire en mot l’intensité de notre rencontre.
Plus d’un an qu’un virus d’une centaine de nanomètres me bloque dans ma province dans la frustration de voir le temps passer sans saveur ni espoir. Et soudain, un miracle, une éclaircie, un petit séjour à Paris! Je vais enfin pouvoir prendre mes leçons de soumission. Mon ami GOOGLE m’aide à rentrer en contact avec Maîtresse Gladys et un rendez-vous est pris.
Un contact téléphonique préalable me permet de me présenter et d’exprimer mes fantasmes.
En fait, mon fantasme est juste d’appartenir totalement à ma Maîtresse et de ne pas savoir ce qu’elle va exiger de moi. Ce mélange délicieux de l’angoisse de ce qui va arriver et du vaniteux désir de ne pas décevoir Maîtresse.
C’est étonnant, j’ai l’impression que Maîtresse Gladys comprend parfaitement ce que j’essaye maladroitement d’exprimer, comme si mes désirs étaient tout à fait normaux, comme si je pouvais enfin trouver ma place à ses pieds.
Jour J, heure H, je me présente devant la porte de son domaine. Je ne le sais pas encore mais cette porte ouvre sur le paradis et l’enfer mélangés.
La vue
La porte s’ouvre, j’aperçois Maîtresse en contre-jour, sa silhouette est magnifique. Le soleil révèle autour d’elle une aura de sereine puissance. Chacun vit le BDSM de façon différente. Pour moi c’est assez simple : ma Maîtresse est une déesse à qui j’essaye de montrer mon amour infini en essayant d’être pour elle un jouet amusant et résistant.
A la vue de cette silhouette somptueuse auréolée de lumière divine, je n’ai plus aucun doute. Je suis devant une déesse et je suis déjà et définitivement amoureux d’elle.
Un peu plus tard, j’aurai le plaisir de voir Maîtresse en pleine lumière. Des yeux merveilleux, un visage parfait alliant la douceur et la sérénité des Femmes puissantes.
Plus tard encore, je suis à ma place, aux pieds de ma Maîtresse, admirant ses sublimes jambes voluptueusement gainées de bas de haute facture.
Et, quand Maîtresse s’en amusait, j’ai pu apercevoir le Paradis, l’origine du monde protégé de mon regard impie par un écrin de dentelle. Bien entendu, le paradis est interdit aux gueux et je n’y aurai pas accès, ni cette fois ni les prochaines fois. Ne pas décevoir ma Maîtresse sera la plus haute récompense que je puisse espérer, l’accès au paradis est réservé à d’autres, son/sa/ses élus. Par pitié ou par jeu, elle me laissera cependant embrasser goulument ses divins pieds.
Lorsque je réussissais à ne pas trop décevoir Maîtresse, un sourire splendide illuminait son visage. Un flot de fierté et d’amour me subjugait alors.
Plus tard encore, par un jeu de miroir équilibriste, j’ai pu admirer son ventre et ses hanches onduler sensuellement, elle allait et venait en moi … je lui appartient enfin totalement!
La voix
Maîtresse commence à parler. Sa voix est douce et bienveillante mais elle possède cette autorité naturelle et intrinsèque que seules les vraies Maîtresses ont.
Pas la peine pour elle de hausser le ton ni de proférer des insultes, même le plus gentil mot de sa part suffit à vous soumettre. Une seule possibilité : lui obéir.
La séance
Impossible de rendre compte de l’intensité des sensations que j’ai ressenties, variées comme les goûts d’un chef d’oeuvre culinaire, salé, sucré, chaud, froid, épicé …
Impossible également de rendre compte du maelstrom des sentiments, du délicieux mélange de crainte intense, de honte délicieuse, de désir fou et d’amour infini.
C’était notre première séance ensemble et pour moi une première séance depuis des mois. Nous avons donc commencé par les bases et Maîtresse a progressivement monté l’intensité pour tester mes limites. Les fessées, les martinets, les plugs, les pinces ont commencé leur danse effrénée. Je n’ai pas utilisé le safe word. De toute façon, j’étais tellement heureux aux pieds de ma Maîtresse que j’aurais préféré mourir que d’abréger notre rencontre. Je crois ne pas avoir trop déçu ma Maîtresse. Il me reste tellement de choses à explorer.
C’est à ses pieds que je veux le faire.
Retour
Me voici revenu à la « vie civile », plate et sans saveur. Heureusement, Maîtresses m’a fait cadeau d’un peu de sa salive avant de partir et je sais, je sens qu’ une infime partie de Maîtresse est là, quelque part dans mon corps, je me sens moins seul.
Maintenant je prie pour que le destin me ramène à Paris, que je puisse retrouver ma vraie place, aux pieds de Maîtresse Gladys, et qu’elle m’emmène explorer de nouveaux univers. Maîtresse Gladys, je n’aurai qu’une limite : vos désirs, à vos pieds j’explorerai sans crainte tous les univers qu’il vous plaira, baigné d’amour pour vous.
Votre philippe »
Très belle entrée en matière (entrée aussi dans la matière…). J’aime. C’est sûr je vais finir par Vous contacter Maitresse. Humblement. Olivier