Moi Maîtresse Gladys, je lui dessine à coups de fouet, des lettres rouges vifs, sur le dos. Pendant ce temps le soumis, armé de son stylo, met en vers ces instants sadomasos. Tantôt ver de terre se roulant dans la poussière, tantôt légume lumineux alors mon légumineux, j’ai nommé BonduELLE ! C’est viscéral (vice et râle), sous l’effet d’un romantisme exalté, le maudit poète parfois me maux dit. Il se retrouve alors puni. Le voilà saucissonné, me servant de repose-pied, pendant que je m’évertue à rythmer les pieds des vers, à coups de cravache. Le résultat restera dans les anales, voici le recueil de poèmes : Les Pleurs du mâle. Evidemment, BonduELLE, je l’ai rebaptisé Charles Godelaire.
L’être de noblesse
Enfant, je rêvais de princesse,
Me croyant prince avec panache,
Aujourd’hui, aux pieds de ma Maitresse,
J’attends les morsures de cravache.
Les fessées vont pleuvoir,
Mon séant va rougir,
Je subis son vouloir
Sans jamais réagir.
Juste remercier, serviteur,
Humblement, la Baronne,
Pour la tendre douleur
Qu’Elle me donne.
Au sol
Soumis BonduELLE, sur le lit, attaché
Tenait en son bec un bâillon
Maitresse G., par la scène touchée,
Lui a fait ôter ses haillons.
Le drôle, offert, était enfin son jouet
Croupe docilement levée vers le ciel,
La geôlière y abattit son fouet
Chaque coup était sans fiel.
A ces maux, le ver ne se sent plus de joie
Et lentement ses jambes écarte
Pour laisser passer plus qu’un doigt.
Sur son dos, se dessine une carte.
Comblé, ces traces peu il garde,
Repartant en sa demeure.
Le plaisir que la douleur darde
Remplissant son anus et son cœur.
Hue Rot !
Le miel n’a pas cette chaleur,
La cire n’a pas cette acidité
Du liquide rédempteur
Par ma Maitresse, délesté.
Instant photo
Cagoulé, je fixe l’objectif,
J’ai une perruque, des bas.
Mon masculin est subjectif,
Mon féminin a pris le pas.
Sans volonté entre ses mains,
Je suis bougé tel un pantin,
Une poupée de chiffon se rêvant androgyne,
Finalement un bouffon qui doit faire un régime.
Mon ridicule se pare de masque,
Mon dos se décore de marques.
Ses insultes cristallines et sadiques
Révèlent en moi le maso chic.
Haïku
Le geste preste de Maîtresse G.
Son fouet leste sur ma peau glisse.
Une larme de joie.
BonduELLE s’était aussi essayé aux pastiches de poésie, fable et tirade de théâtre, à retrouver ici.
vous inspiré a coup sur, vous nous inscrivez au plus fin fond de nos maux