Les photos kinky vintages de Jean-Louis del Valle

collier étrangleur Jean-Louis del Valle

Tu vas pouvoir te rincer l’œil avec des belles photos comme on en voit rarement de nos jours. Cela fait quelques temps maintenant que je connais Jean-Louis del Valle, une référence de la photo érotique. Le sympathique bonhomme a publié le guide pratique Osez la photo érotique (La Musardine) ainsi que plusieurs livres de photo BDSM. Un sucre d’orge ou la brosse des toilettes font office d’attribut phallique, un tuyau à lavement sort joliment d’un derrière. Ce que j’aime dans ses clichés argentiques, c’est qu’ils allient pratiques hard, poésie et humour. Je lui ai posé quelques questions dans son appartement parisien.

Tes photos ont un côté vintage. De quand datent-elles ?

Jean-Louis del Valle : Fin des années 80, jusqu’à 90-95 environ.

Qu’est-ce qui t’a amené à prendre en photo des scènes BDSM ?

J’avais envie de faire de la photo érotique. J’étais fasciné par les matières, l’esthétique des chaînes, le cuir, les ambiances un peu SM : ça me plaisait bien à photographier. Mais je ne suis pas pratiquant. Certaines de mes photos pas trop mauvaises ont été publiées. Puis j’ai eu des demandes et j’ai fait des photos pour des magazines genre Couple, Union, Dèmonia ex Domina, Wanda et plein d’autres en France et à l’international. Avant le Net, il y avait beaucoup de publications. 

Est-ce que ce métier rapportait bien ?

Oui c’était correctement payé contrairement à aujourd’hui. Mais vers la fin des années 90, les prix ont commencé à chuter parce que les éditeurs ont récupéré de gros stocks de photos de magazines américains. Puis le numérique et Internet sont arrivés et là, ça s’est encore déprécié.

Est-ce que ce sont de vraies Dominas sur les clichés ?

Ce sont plutôt des modèles qui étaient open et que cela intéressait de participer à quelque chose d’inhabituel. Il y avait des jeunes femmes qui posaient aux Beaux-Arts et qui étaient contentes de ne pas rester sans bouger pendant des heures dans le froid. Les idées de scènes BDSM venaient du modèle et de moi. On rigolait bien.

Jean-Louis del Valle lavement

Punitions, pratiques anales, jeux médicaux, fétichisme du masque à gaz, uro, tu as immortalisé pas mal de pratiques qui, d’ailleurs, n’ont pas changé…

Jean-Louis del Valle : Les seules choses que je ne photographiais pas c’était la scatophilie, la nécrophilie, la zoophilie etc., genre de pratiques au-delà de ce que peuvent faire entre eux deux adultes consentants et respectueux de l’autre. Et qui de plus ne m’intéressaient pas, outre le fait que les magazines pour ne pas se faire interdire n’en demandaient pas…

Qui sont les grands noms de la photo qui t’ont inspiré ?

J’aime beaucoup Claude Alexandre, l’une des premières photographe érotique femme avec un formidable travail sur l’ambiance, le détail. Fin des années 80, elle avait publié un très beau livre qui m’avait fasciné : L’Ordre des Ténèbres. L’ouvrage avait eu beaucoup de succès car la France intellectuelle découvrait des pratiques SM quelle imaginait de façon nébuleuse mais n’avait jamais visuellement matérialisées. Sinon Mapplethorpe, Doisneau et Sieff seraient mes références. 

Est-ce que tu travailles sur un nouveau livre ?

Oui, le thème sera : Sous les jupes des filles, principalement des photos prises d’en dessous. J’ai bien avancé mais je cherche des modèles pour terminer l’ouvrage. 

Jean-Louis del Valle femme phallique
Jean-Louis del Valle brosse des toilettes

Laisser un commentaire