Tu as forcément lu ma récente chronique sur La Nuit des K, l’afterwork gynarchiste. Dans ce monde merveilleux où les femmes ont tout pouvoir, parfois, nous daignons laisser la parole au genre inférieur et à son chromosome Y boiteux (Y n’a qu’une patte contrairement à X, bref il est pas fini). Soumis liliput que j’avais rencontré lors de cette soirée de septembre, a été autorisé à donner son témoignage sur la Nuit des K. Comme tu pourras le constater, le maso pisse-copie en profite bien en nous inondant d’une prose digne d’un ersatz proustien.
“Ce vendredi soir là, par une fraîcheur automnale, la nuit étant tombée depuis une heure, je poussais en tremblotant la porte du « rouge », école de danse le jour, lieu de perdition le soir, petit chemin qui mène au paradis…ou à l’enfer ; je m’étais bien préparé psychologiquement parlant, essayant de relever le défi de porter un livre sur la tête, et conscient qu’il s’agissait là d’une fantaisie gynarchique de voir ces chers messieurs soumis, incarnant une nouvelle tendance de la masculinité, eu égard aux décennies d’exploitation du genre féminin par le port forcé de choses sur la tête, que ce soit les femmes africaines portant des jarres sur la tête ou bien l’éducation vintage de ces « demoiselles bcbg » pour apprendre à bien se tenir droit
Bref en arrivant et après avoir laissé mon sac aux vestiaires tenus par un soumis avec des bouclettes dans les cheveux, j’enfile ma tenue d’écolier attardé avec un pantalon mi-court style « tyrolien » et un mini bustier de tulle noir et je reste assis dans l’ombre des dessins et gravures de danseurs et danseuses de tango
Peu de temps après j’entends une voix féminine et cristalline entonner « je suis Maîtresse Gladys » et alors une onde d’excitation mêlée d’intimidation et de bonheur me traverse, je suis comme un petit mulot pétrifié et je n’ose pas aller à sa rencontre ; puis je n’entends plus rien je vais voir et elle n’est plus là, je me dis qu’elle peut-être déjà repartie, déjà lassée ou ennuyée ; ensuite je l’entends à nouveau alors je me précipite et reste derrière elle un long moment.. je la reconnais à sa magnifique chevelure telle qu’elle apparaît dans son site, elle est en pleine discussion avec une autre Dominatrice …elle porte des bottes cuissardes noires plates en tissu avec de très jolies décorations en partie haute comme des sangles qui donnent un effet « spiderwoman » ; je contemple ses fabuleux cheveux qui ondulent comme des fils d’or d’argent et de platine au gré du vent, elle indique qu’elle vient de larguer un soumis qui… prenait trop le melon et je me dis intérieurement voilà ce qui ne doit pas arriver..
Le temps passe et j’attends derrière elle comme un bon petit toutou qu’elle ait fini sa conversation, puis lentement elle se retourne et jette un œil désinvolte sur moi ; alors j’ose l’aborder en faisant un timide « bonjour Maîtresse »… c’est liliput.
Alors dès le contact établi, j’ai eu comme un flash à travers l’échange de regard entre Maîtresse Gladys et moi ; ce fut comme si je ressentais un feu intérieur, celui qui nous enflamme pour faire le bien, nous donne la paix et qui nous guide vers la Vérité de la supériorité gynarchique incarnée par Maîtresse Gladys.
Je m’étale mais j’ai envie d’être précis dans mon témoignage sur la Nuit des K. Ce moment d’émotion intense laissa la place à de charmants échanges d’amabilité et Maîtresse se montrait généreuse à mon égard , souriante et exprimant de façon magnanime son contentement que je me sois déplacé exprès pour la rencontrer, alors même que la médiocrité de mes mails l’avait passablement agacée au point qu’elle avait balancé tous mes courriels dans sa boite de spams.
Nous étions debout tous les deux et elle m’invita alors à la rejoindre en compagnie de son amie Dominatrice Maîtresse Didi une grande, magnifique et redoutable Maitresse black et Bianca un soumis discret et d’une infinie patience et d’une grande bonté. Je me retrouvais à genoux, a ses pieds et rapidement elle me confia la tâche de lui masser les pieds, afin de tester mes compétences. Elle retira entement sa belle cuissarde gauche et me tendit son délicieux pied gainé de nylon noir. Je m’appliquais autant que je pouvais m’inspirant du fameux texte de Rémi Tabard sur la réflexologie plantaire, tout en admettant ne pas bien maîtriser la pratique en tout cas affichant un potentiel de progression important en partant d’assez bas. Ce détail n’échappa pas à Maîtresse Gladys qui rapidement montra de l’agacement par rapport à mes pratiques , notoirement insuffisantes, et elle entrepris de me motiver par d’habiles petits coups de « mini-paddle » sur le museau que Maîtresse Didi lui avait prêté, indiquant que c’était pratique et transportable dans un sac à main. Les deux Dominatrices entreprirent ensuite de me gifler vertement l’une après l’autre après que Maîtresse Gladys aie commenté la belle taille des mains de Maîtresse Didi dont les gifles étaient d’une puissance redoutable.
Il est 23h00 la soirée s’anime ; de nombreux couples Dominatrice et soumis sont à l’affaire (fessées, flagellations, chatouilles…) ; Maîtresse Gladys décide de tester son nouveau martinet jaune sur son soumis Bianca au moyen d’une belle fessée, lui debout penché en avant les mains faisant face à une poutre …elle apprécie tant le bruit du claquements que les jolies marques qui rosissent puis rougissent le fessier de Bianca. Liliput va chercher un cadeau qu’il a préparé à l’attention de Maîtresse Gladys : l’emballage laisse à désirer…comme le comportement de liliput qui ne va pas tarder à en subir les conséquences… Il s’agit d’un beau spécimen de « tawse » écossaise dans la plus pure tradition de l’éducation anglaise classique. Maîtresse est contente et elle caresse le cuir épais de la tawse en regardant fixement liliput dans les yeux. Tu vas devoir assumer les implications de ton cadeau lui dit-elle avec un sourire nuancé d’une perversité imaginative. Liliput reçoit alors, la tête délicieusement enfouie entre les mollets de Maîtresse, une mémorable fessée « tawse » et les coups le font sursauter comme une grenouille en rut. “Ne serais-tu pas un peu masochiste?” lui demande alors Maîtresse Gladys en ricanant. Bianca va aussi déguster les bienfaits de la tawse et ceci au moyen d’une intense fessée qui est franchement intense…merci à l’efficacité de l’instrument et à la dextérité de la Maîtresse.
Mon égo blessé d’écrivaillon m’oblige a être un peu long dans ce témoignage sur la Nuit des K. Et en même temps, il s’en passe des choses à raconter !
Il est minuit et Maîtresse K, la Maîtresse des lieux demande à l’assemblée de concentrer son attention sur le défilé des soumis devant déambuler avec un livre sur la tête. Il s’agit d’un assez gros Dictionnaire des difficultés de la langue française un sujet approprié pour tous les soumis mal élevés et effrontés. Il y a dix candidats qui seront numérotés au feutre par Maîtresse K. Le niveau est assez élevé et les soumis font des efforts importants pour s’appliquer. L’un d’entre eux est plutôt handicapé par le port d’escarpins à talons hauts…il finit par les retirer pour finir son tour. Les soumis sont alors notés par les Dominatrices qui votent à main levée après un mini-tour de parade et d’improvisation; le pauvre liliput ne ramasse aucune voix, il faut dire que son improvisation était des plus ridicules et des plus médiocres… Les trois meilleurs sont ensuite invité à faire une deuxième parade, avec moulte révérences et même des figures de danse pour une soumise qui s’est immiscée dans le lot, et qui lui vaudra la première place. L’ambiance est chaude mais décontractée, jamais vulgaire. Vers une heure du matin Maîtresses Didi et Gladys autorisent Bianca et liliput à déguster un verre de champagne, bien sûr agrémenté d’un filet de divine salive de la part des Maîtresses. Peu avant le départ Maîtresse Gladys autorise liliput à la regarder bien dans les yeux tandis qu’elle lui tourneboule les tétons avec ses doigts de fée à travers son bustier et lui propose de renouveler sa candidature, étant entendu qu’il ne recommence pas les stupidités dont il avait fait preuve aux premiers contacts épistolaires. Les soumis se rhabillent et les Maîtresses vont rentrer dans leur chez-elles et les soumis dans leur chez-soi respectifs. C’était une belle et élégante soirée gynarchiste, très réussie, et bon nombre des participantes et participants auront à cœur de renouveler l’expérience.”
Et maintenant le poème de liliput, mon égo bouffi exulte.