Fetish Week 2025 : atelier fouet et curiosités récréatives

Fetish Week 2025 ateliier fouet

J’ai participé à un atelier fouet de la Fetish Week 2025 by Dèmonia qui a eu lieu à Paris du 23 au 25 octobre. J’ai revu et approfondi les bases du maniement du serpent de cuir, pour mieux te zébrer le fessier à la première occasion. J’en profite pour te montrer le Fetish Market et ses stands d’artisans kinky qui exposaient leurs réalisations nées de leur facétieuse imagination : du paddle en pédale de vélo recyclée au fouet fluorescent en passant par des donjons de poche… on ne risque pas de s’ennuyer !

Tout est parti de cette grosse quiche de sissy Cécile qui m’a agacée au possible avec ses hésitations pénibles, plutôt que d’obéir. Ça commençait à sérieusement sentir le roussi pour son derrière que j’envisageais de placer sur ma catapulte pour un aller sans retour. Certes, Cécile n’est que trous y compris au niveau du cerveau mais dans un éclair de lucidité, la pupute eu la présence d’esprit d’adoucir les choses, en m’offrant quelques accessoires à haute teneur divertissante de ma wishlist Dèmonia : un gros martinet en cuir bien dur, une long plug vibrant à boules, de féroces pinces à sein ainsi qu’une place pour l’un des ateliers de la fameuse Fetish Week 2025: The Loving Whip – Cet amour de fouet. Amour de fouet ? Enfin, ça dépend pour qui n’est-ce pas… En l’occurrence, c’est Raphie mon puceau, dont tu connais bien les comptes-rendus, qui me servira de “fessier école”.

Ah ! Le fouet ! L’instrument par excellence de la mise en discipline, un objet de fantasme intimement lié à notre culture judéo chrétienne. Avant de partir pour la Fetish Week 2025, je tombe sur un passage du Dictionnaire du fouet et de la fessée signé Isabelle Poutrain et Elisabeth Lusset (PUF) : « Le prédicateur Olivier Maillard écrit ainsi, dans son Histoire de la Passion de Jésus-Christ (1493): « selon saint Augustin […) ils frappaient sur son dos comme sur une enclume sans miséricorde; de fouets tranchants, ils le hachèrent comme chair à pâté depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête, le sang coulait en grands ruisseaux (…) Il ne lui demeura peau entière.» Voilà ce qui arrive quand on oublie le safeword ! Mais je m’égare. 

J’arrive à la Bellevilloise l’un des principaux lieux de la Fetish Week 2025. Cette ancienne coopérative ouvrière fût aussi un lieu d’éducation politique et culturelle du XXème arrondissement selon sa présentation. La tradition perdure. J’y retrouve mon puceau qui sera mon petit Jésus du jour. Malgré toute la débauche dans laquelle j’ai plongé ce pauvre garçon au fil des années, Raphie conserve une certaine pureté. Forcément, puisqu’il n’a jamais trempé le biscuit.

L’atelier a lieu dans une grande salle chaleureuse en boiserie avec une tête de zèbre et des oiseaux empaillés, ambiance mi-boudoir mi-musée d’histoire naturelle. Au-dessus de nous, pend au plafond un immense lustre en cristal. Le savoir sera dispensé par Madame Jo, artiste performeuse qui a débuté comme jongleuse de feu pour devenir reine du flowart de la scène kinky berlinoise. La jeune femme s’est produite dans de nombreux festivals à l’internationale. Toque sur la tête, Madame Jo porte un bustier de dentelle sexy marron, pantalon fluide assorti et une corde rose fluo nouée en harnais, on dirait une cosaque des steppes passée par Burning Man. A ses côtés, collier de chien et laisse coordonnés jaunes fluo, son fidèle assistant, Quentin.

Boucle et dynamique de vague à la Fetish Week 2025

Une douzaine de personnes de tous profils et de tous les genres femmes, non binaires, hommes, participent comme moi, à ce workshop. Je compte bien revoir les bases. La vie à Paris manque d’espace et il n’est pas simple de pratiquer le fouet avec régularité. Mais depuis que j’ai installé une croix de Saint-André dans mon donjon, il y a suffisamment d’espace pour décorer les fessiers à ma guise.

D’abord, nous écoutons religieusement Madame Jo, nous parler avec pédagogie, force d’inertie, dynamique de vague et de boucle. Elle nous montre les figures que nous devrons effectuer. Puis, place à la pratique. Nous devons tous mettre des lunettes de chantier en plastique transparent pour protéger nos yeux. D’autant que même à la Bellevilloise, la place manque et personne n’est à l’abri d’une extrémité de fouet (appelée aussi cracker) maniée avec maladresse. 

Fetish Week 2025 Madame Jo

Pour commencer, nous devons réaliser une figure classique : le catleman crack. Je dois positionner le fouet derrière moi avec le bras tendu, puis plier l’avant-bras au niveau du coude, la boucle se crée, puis pousser le manche vers l’avant, clac ! Pas besoin de forcer comme une tarée, je dois juste utiliser la force de l’inertie. Et induire une certaine fluidité. Certains parviennent à faire passer au cracker le mur du son, clac ! Bon, ça parait plus simple à voir qu’à faire. Au début, je me prends le cracker dans la tronche, difficile de dompter la bête ! Raphie tente de me guider :  “Maîtresse, il faut le faire en un seul geste. “ Non mais de quoi je me mêle le puceau ! Une chose est sûre : c’est plus simple de mettre des gifles en rafale. Bon, je finis par trouver le bon geste. Nous enchaînons sur d’autres techniques, des flicks, plus faciles pour moi à réaliser, il faut dire que ce sont celles que j’utilise en séance.

Madame Jo installe des tables basses retournées aux pieds desquelles sont attachées des baudruches colorées. L’exercice consiste à les fouetter juste avec le cracker, pas plus, sinon le ballon se détache. Comme la plupart des participants, je m’aperçois que j’ai tendance à trop m’approcher de la cible, et donc je la rate. C’est le paradoxe. Peu à peu, je prends conscience de la bonne distance.

Le moment est venu de pratiquer sur des cobayes. Enlève ton t-shirt Raphie et penche-toi contre le mur !!!  Il faut viser les parties molles, pas les reins, ni la colonne, ni la nuque. Quentin l’assistant m’explique qu’en pratiquant le fouet artistique, il s’est coupé tout seul la peau à travers le jean. Je manque de zébrer la joue du puceau, Bref, faut y aller mollo ! Madame Jo m’explique que pour telle technique, il vaut mieux que le soumis soit à quatre pattes les fesses en l’air en se protégeant les roubignolles. Pour telle autre, davantage de positions sont possibles. Raphie encaisse avec abnégation, il faut dire qu’il est moins maso du dos que du poireau… Il repartira de la Fetish Week 2025 avec quelques marques superficielles en souvenir.

Les fouets que nous a prêté Madame Jo, sont un peu particulier. Ils sont confectionnés en paracorde cirée, de la corde de parachute, une matière ultra résistante, m’explique le sympathique Quentin. Des fouets vegans mais pas vraiment baba cool, qui font aussi mal que les serpents de cuir.

Après l’atelier, je passe sur le stand de Madame Jo qui vend sa production sous la marque dans des couleurs lumineuses avec par exemple, le rose réactif aux UV qui devient phosphorescent dans la nuit. 

Me voilà donc dans les allées du Fetish Market flanqué de mon puceau qui fait plus jeune que son âge. Bien qu’il ait 27 ans, son air distrait voire benêt sous ses lunettes lui donne l’allure d’un écolier. L’innocence même (l’innocence m’aime). Peut-être que des gens pensent que je suis sa mère perverse. Mais non ! S’il y a bien un milieu où l’on se fiche des considérations de différence d’âge Dame / jeune homme, c’est bien le BDSM. Au contraire, ce genre d’affichage fait partir de la fantasmagorie. 

Sache que le milieu kinky comprend tout un artisanat réalisé par des passionnés souvent pratiquants et surtout amoureux des belles matières cuir, bois, métal etc. Sauf qu’hélas, feu Jean-Pierre Pernaut n’a pas eu le temps de nous faire découvrir le charme de ces métiers manuels fruits d’un savoir-faire parfois ancestral comme ces prothèses ongulaires, on pourrait dire du nail art un peu extrême sortie d’un film de science-fiction sur le stand Héritage de Sade de Thaïs, Maîtresse Domina bien connue des soirées parisiennes. 

héritage de Sade griffe métal

Dans un autre style, Sensuel et Marquant en vend assorties d’une fourrure, un peu de douceur pour mieux faire passer la griffure. 

griffe fourrure sensuel et marquant

La marque expose aussi de chatoyants martinets qui, comme tu le sais, me raviraient. De quoi en faire voir de toutes les couleurs à tes fesses.

martinet coloré sensuel et marquant

La récup fait aussi partie de la culture BDSM, plus précisément le détournement. Miss Kaldwin de la Fabrique des Tourments a développé plein de charmants ustensiles à base de “chambres à air de vélos récupérées car faciles à nettoyer”. C’est le cas des manches de ces paddles réalisés avec des pédales.

Fetish Week 2025 paddle pédale

J’imagine la Domina cycliste bien parisienne, brandissant de tels attributs en traitant automobilistes et piétons de noms d’oiseaux. On aperçoit des baguettes fouetteuses à base de rayons de bicyclettes.  

baguette bdsm rayon vélo

En revanche, les chaînes de vélos qui décorent colliers et menottes sont neuves. 

Plus loin, Tarza & Jane vend des vêtements de latex en mode casual : robes aux coupes sages, sweats pour sortir rubber à toute heure. Bientôt le nouveau look du startuppeur ?

Tarza et Jane casual latex

Pour l’ABDL qui consiste à retrouver les joies de la couche-culotte sous les ordres d’une nounou pas vraiment agréée par les services sociaux, il y a les tétines du Petit Atelier Rubis, meilleur moyen pour faire taire un grand gamin trop bavard.

Et enfin, certainement l’un des stands les plus étonnants de la Fetish Week 2025 : Pic Coeur  qui vend entre autre, des donjons escamotables, spécial petits espaces. Et en plus, ses réalisations ont du style, ce qui n’est pas toujours le cas du mobilier BDSM. Un trésor d’ingéniosité lorsqu’on possède un appartement riquiqui à Paris. Tout d’abord, le pouffe qui se transforme en banc à fessée, chaise de gynécologie etc… 

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