Haïkus, Haïkouilles de saison

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Je te sais ignare, mais impossible que tu ne connaisses pas les haïkus, ces mini poèmes japonais qui célèbrent l’instant présent, la beauté des moments suspendus. En séance, le passé et l’avenir n’existent plus, nous sommes juste posés là, Moi et toi. Ces rendez-vous se prêtent forcément à l’exercice….

Nu et sémillant, tu entres dans le boudoir pop. Tu viens t’agenouiller à mes pieds. Ta cage de chasteté que tu portes depuis plusieurs jours, te tiraille l’entrejambe. Moi, je casse des noix, c’est de saison. Tu les entends craquer sous la dent. Elles sont délicieuses et pleines d’oméga 3. Le casse-noix écrase encore une coque. Je te jette un cerneau par terre. Va chercher ! Mais pas à quatre-pattes, ce serait trop facile. Vas-y les mains dans le dos hahaha ! Un peu de sport aussi, c’est bon pour la forme.

Attrape la noix avec tes lèvres, le cul en l’air. Le frisson de la honte t’étreint. Maintenant, au pied ! Enlevons cette cage ! Et puis, non tu vas encore la garder un peu. Même emprisonnées, les valseuses peuvent très bien danser sous la torture. Ce serait dommage de me priver du spectacle.

Le week-end dernier, je me suis baladée en forêt, et j’ai cueilli du houx… en pensant à toi. Du houx avec des petites boules rouges. Bientôt Noël ! Période joyeuse des fêtes de famille et de leurs bijoux…

Où te fouetter au houx ?

Ouille

Tes boules rouges

D’abord je les frôle avec les feuilles. Tu sens les piquants, ça gratte d’autant que tes parties n’en peuvent plus d’être comprimées, trop sensibles à force de subir les châtiments pénibles. En entonnant Petit Papa Noël, je tape en rythme avec la branche, le bruit de feuilles sèches et épaisses, est doux à mon oreille. Toi, tu encaisses les coups et les pointes mordent ta chair. Tu es si ravi de faire plaisir à Maîtresse que tu t’abandonnes aux sensations. Les ondes se propagent à tout le bas ventre. J’espère que tu n’as pas trop de satisfaction, tu n’es pas là pour ça.

Et comme dit la chanson, Papa Noël, enfin là, Mère Noël, n’oublie pas mes petits souliers. A quatre-pattes, remercie-moi ! Embrasse mes escarpins !

Lèche les talons, vénère-les de ta langue, que tes lèvres glissent dessus comme si tu jouais de l’harmonica.

« Monstre

il montre son cul rond

le potiron »

Natsume Sôseki

C’est l’un des haïkus du recueil Anthologie du poème court japonais édité chez Gallimard. Gallimard ? Bravo, c’est du beau ! comme quoi tout part à vau-l’eau… pour ne pas dire en couille.

Il n’aurait pas dû le potiron, montrer son cul rond ! Je saisis deux grandes branches de houx, et je te fouette les fesses avec. C’est de ta faute, avec ton derrière en l’air, tu me tentes. Tu sursautes, c’est très désagréable. Mais un sentiment de plénitude t’envahit : Merci Maîtresse.

Ah ! tout de même. Je termine le travail avec mon martinet le plus suave en cuir de wapiti. Tu n’as jamais autant remarqué sa douceur.

Mais, mais ?!! tu as toujours ta cage ! Qu’est-ce que tu fais encore avec ?

  • Maîtresse vous m’aviez dit de la garder encore un peu.

Jamais de la vie ! tu as rêvé. Vlan ! Clac ! Mange-moi cette belle tartine de phalanges, ça va te remettre le cerveau en place. En vérité, tu l’adores cette cage, tu la porteras dix jours de plus.

  • S’il vous plait, non Maîtresse !

Je te colle deux gifles. La honte t’étourdit. Dans ma grande mansuétude, je te l’enlève jusqu’à la fin de la séance. Tu entends le clic du cadenas qui s’ouvre, le corset de plastique libère tes parties. Joie, soulagement, tu manques t’évanouir tant s’enchainent les émotions.

Mais n’oublie pas que je te tiens toujours par les noix.

« À cueillir des kakis

mes boules dorées se hérissent

au vent d’automne »

Ryôkan

Je ne vais pas les laisser comme ça tranquille. Impossible ! Peut-être y accrocher des grelots avec de toutes petites pinces dentées. Ou bien, juste enfoncer mon talon aiguille dedans. Ou bien, je te fais allonger, je t’attache chevilles, jambes, bras. Et je les frappe du pied, ou je joue au golfe avec.

Droit dans le mille

toi en apnée

tes couilles bleues

Je quitte la pièce, je te laisse ainsi, gisant et saucissonné. Face au vide, l’inspiration te vient. D’autant que te parvient la musique d’un léger bruit cristallin frappant l’émail au loin. Ces mots jaillissent alors de ton cerveau :

Maitresse fait pipi

le chat ronronne

le doré de l’automne.

Cette publication a un commentaire

  1. Raphie

    Encore une séance de rêve avec maîtresse Gladys

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