Pour échapper à ce monde cruel et surtout à toi-même, tu ne couperas pas à une bonne séquestration. J’exige que tu purges ta peine après avoir fait encore pas mal de bêtises, ou tout simplement parce que tu ne sers à rien ou que tu m’agaces : bref, les raisons ne manquent pas. Lors de ta captivité, tu n’auras d’autres choix que de te soumettre à mes caprices, mes sévices. Tu n’as plus qu’à te résoudre à ton sort sans savoir quand tombera le châtiment.
Lors de ta dernière séquestration, Maîtresse t’avait totalement ignoré. Elle était juste passée deux ou trois fois à proximité de la cage où tu croupissais nu et attaché aux barreaux. Dans un état second, tu ne percevais que le rythme de ses talons aiguilles sur le parquet boisé. Forcé à ne rien faire, à rester là de longs moments, suspendu à la volonté suprême de ta geôlière de te libérer ou non, tu oscillais entre le lâcher-prise et l’angoisse. Troublantes abîmes !
Aujourd’hui, tu arrives le coeur léger, moins stressé que la première fois. Maintenant que tu me connais… Mais bon, tu devrais te méfier. Je suis une gentille garce, les pires parait-il.
À genoux, les mains dans le dos !!! De nouveau en tenue de « tout-nu », démuni de toute volonté, tu obtempères. Seule ma voix te téléguide. Je te passe les menottes. J’ai appris que tu avais tenté de chaparder des bas et des strings dans une boutique de lingerie où j’ai mes habitudes. Les vendeuses t’ont pris en flagrant délire fétichiste ! Tu en avais fourré dans toutes tes poches et même dans ta sacoche. Quelle honte ! Pour te remettre dans le droit chemin, je vais t’infliger une bonne punition. L’exécution de ta peine s’effectuera à l’isolement. Que ce soit bien clair, cette séquestration ne sera pas de tout repos. Elle sera bien plus ardue que la première. Ce n’est pas le Club Med ici !
Je te libère les mains tout en y laissant les bracelets de cuir. C’est bien le seul moment où tu les auras un peu libre. Il faut les rééduquer, ces pognes détrousseuses de dentelle et de nylon. Si tu aimes tant que ça les bas, eh bien, tu vas enfiler celui-ci sur ta tête de malfrat du lycra. J’ouvre la lourde porte de la cage. Allez ! Tu entres et tu t’allonges sur le ventre.
Je t’attache les mains aux chaînes fixées à l’intérieur. Quant à tes pieds, je les neutralise avec la barre d’écartement réglable. Écarte davantage, encore, encore… je bloque le dispositif.
La cellule ne te dispense pas de Maîtresse qui t’encule. Du moins un plug que je t’introduis bien au fond sans te demander ton avis. Au trou ! Avec un trou bien dilaté ! Tu ne montres pas vraiment de résistance à cette séquestration. Cela fait moins mal, et de toute façon, tu n’as pas le choix.
Tu entends le clic du cadenas qui se referme. Te voilà sous les verrous, arrimé comme jamais, comme si tu avais pris racine dans ce cachot, que tu y végètais depuis toujours. Mes pas s’éloignent. Je vaque à mes occupations. De temps en temps, tu perçois quelques bruits, signes des activités de Maîtresse, comme autant d’échos de son emprise sur toi, petite bestiole. Ah ! Tu devines un bref éclat de voix. Maîtresse parlerait-elle toute seule ? Est-elle au téléphone ? Ou bien regarde-t-elle une vidéo ? Du porno ? Si ça se trouve, elle prend du bon temps, sans moi… Non, elle a dû partir faire ses course, elle va m’oublier et revenir demain ou dans une semaine ou dans un mois… Mais non, le parquet grince dans le boudoir. Peu à peu s’installe le silence. De plus en plus de silence. Tes interrogations s’estompent, tu sombres dans la torpeur du cocon de métal.
Tu sursautes, mes talons s’approchent, rapides, décidés, sans que tu aies eu le temps d’émettre une pensée, une vive douleur s’abat sur ton séant. La badine siffle au-dessus de ta chair pour cuire ton cuir, le croupon de ton croupion, pendant que raisonnent mes rires sadiques. Puis tu aperçois le bout de mes escarpins, ma mains empoigne l’arrière de ton crâne. Embrasse ! Lèche le talon. Mais déjà je m’éloigne. Tu te retrouves seul de nouveau. Cette incursion, était-ce un rêve ? Un cauchemar ? Tu perds toute notion du temps et du réel.
Me voilà de retour. Tu viens tout juste de te rendre compte que Maîtresse t’as mis un bandeau sur les yeux, déjà que tu ne voyais plus grand chose avec le bas autour de ton crâne d’oeuf. Et j’introduis dans tes oreilles un casque réducteur de bruit. Black-out ! Privé des sens nobles, enfermé, attaché, plugué !!!! Il ne manquerait plus que ta nouille en cage de chasteté. Tu es totalement à ma merci, tu m’offres ta vulnérabilité et je vais bien en profiter. Tu finis par t’assoupir. D’un coup, tu entends un son électronique sourd, monotone, flippant ! Puis un bip ! bip ! Super aïgu, qui te rappelle les premiers temps de l’Internet, l’antédiluvien modem. J’augmente le volume. Atroce !!! Puis silence ! Merci Maîtresse. Tu te détends. Pas longtemps, du death metal te déchire les tympans. Moi je m’amuse, je ris aux éclats, même si tu ne m’entends pas. Ton fessier s’enflamme de nouveau sous un instrument d’impact, impossible de savoir lequel, douleur mêlée aux caresses de mes pieds que je passe à travers les barreaux. Je disparais encore, je débarque de plus belle, les sensations s’enchaînent, se mélangent.
La séquestration se poursuit. À un moment, tu sens juste que je corse ta position, j’empoigne tes pieds et tes mains pour attacher le tout dans ton dos. Bien cruelle !!! Allez ! Un peu de souplesse ! Je te laisse ainsi quelques minutes : ça te semble long, très long. Puis, je t’enlève casque et bandeau, la lumière du jour t’éblouit, tu ne peux que constater mon sourire ravi. Je te détache, t’ordonne de te retourner. Tu croyais ta séquestration terminée ? Je te rattache, une main à une poutre du plafond de ta prison, l’autre à un barreau. Idem pour les pieds, tu ressembles à un pantin dégingandé, bondagé, enfermé dans sa boite. Parfois tu aperçois au dehors de la cage, au-dessus de toi, mes jambes sublimes gainées de nylon. Tu devines le porte-jarretelles de ta gardienne de prison. Te relâchera-t-elle dans la nature, à la nuit tombée ? Rien n’est moins certain.