Les coups de cravache engendrent de merveilleuses vibrations sur ton petit fion de mâle saucissonné. Si je ne t’ai pas bâillonné, c’est le moment de faire raisonner : « Merci Maîtresse ». Ces deux mots, pourtant simples à prononcer, je ne les entends pas assez. Et c’est regrettable. Pour la peine, je pose mon martinet pour t’expliquer pourquoi tu dois faire preuve de gratitude à mon égard.
Enfin ! tu profites des terrasses parisiennes ! Quel bonheur après tant de temps confiné en télétravail. À ton troisième verre de rouge, tu expliques enflammé à ton interlocuteur à quel point c’est le moment ou jamais d’investir dans les crypto monnaies. Tu t’es rempli d’un pavé de bœuf argentin que tu as avalé par gros morceaux. Tu n’as même pas savouré, trop occupé à étaler ta science. Tu n’as aucune conscience du trajet effectué par ce bout de viande qui a parcouru presque la moitié du globe, de l’animal qui a grandi puis a été tué, des gens lointains au serveur, qui ont contribué à ce que cette barbaque soit là, grillée à souhait, accompagnée de cristaux de fleur de sel et de cette petite sauce pimentée. Aujourd’hui, beaucoup de choses te sont données, et tout cela te parait naturel, évident. Bref, tu es un enfant gâté !
Si tu es infoutu de remercier la vie et ce qu’elle t’apporte de meilleur, chez Maîtresse, tu vas apprendre à cultiver la gratitude à mon égard. À vrai dire, tu n’as pas le choix. Entre caresses et fermeté, mes mains se promènent sur ton fessier. Les yeux bandés, tu ressens dans ta chair comme un kaléidoscope de sensations. Ma jupe de soie te frôle, mon souffle caresse ta peau, tu devines maintenant au niveau des poignets que je te menotte. Tu t’abandonnes un peu plus. Le paddle à clous s’abat d’un coup, enclenchant en toi une pluie d’endorphines… Et alors ? Tu as perdu ta langue pourtant bien pendue quand il s’agit de fanfaronner ? Tu bredouilles : « merci Maîtresse. » Je n’entends pas, monte le volume : « MERCI MAÎTRESSE ! C’est divin. » À ton grand étonnement, ces quelques mots amplifient et prolongent le plaisir. Et me motivent à continuer sur ma lancée, une sacrément belle raclée. Une joie partagée nous envahit. Est-ce que tu as enfin compris le mécanisme d’une simplicité enfantine ? Je te donne, tu remercies. Ta reconnaissance est la matérialisation de notre échange, ce cercle vertueux qui mène à l’extase.
De retour dans la vie « normale », quand tu seras plongé dans tes petits tracas du quotidien, repense à ces moments, et dis-toi mentalement « merci Maîtresse ». Alors le souvenir du plaisir se fera ressentir. Et cela te donnera la force d’avancer. Ne l’oublie jamais : où que tu sois, quoique tu fasses, Maîtresse est toujours dans ton dos.
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Merci Maîtresse….