Jean-Marc : « ma virilité disparait sous ses assauts répétés »

Ma première fois. Le rendez-vous a été pris une semaine avant. Je ne connaissais pas Maîtresse Gladys, je n’avais jamais fréquenté de dominatrice. Donc, régulièrement, pendant toute la semaine me séparant de la séance, mes pensées se sont focalisées avec une excitation mêlée de crainte sur le moment où elle me recevrait… L’imagination est la chose la plus aphrodisiaque. Le soir, j’y pensais en m’endormant. Des images… Un poète a écrit « L’attente suspend l’être au sommet ». C’est plus que
vrai. Il y eut une nuit, il y eut sept jours… Je suis dans la rue maintenant. Je marche jusqu’à son appartement. A l’heure pile, mon téléphone retenti. Sa voix. Un code, un escalier, une porte qui s’ouvre… Et lux facta est… Oui, la lumière fut… Maîtresse Gladys se tient devant moi. Une apparition.
Il y a en elle quelque chose d’indéfinissable qui m’envoûte instantanément. A la fois une force et une fragilité… Maîtresse Gladys ne ressemble à personne, et l’élégance de sa tenue ne fait qu’accentuer
cette unicité qui la définit. Je le sais maintenant : il fallait fuir pendant qu’il était encore temps, car bientôt cette femme va prendre possession de mon corps et pénétrer mon âme comme l’eau le sucre. Les safe word d’usage, comme une signalisation simple… Quelques mots, une inspection, d’autres mots, un plug à l’endroit opportun, une laisse passée autour de mon cou. « Mets-toi à quatre pattes. Suis-moi. Regarde mes jambes. Concentre-toi sur leur mouvement. Suis-moi ». Il y a
dans le ton de Gladys quelque chose de doux mais de totalement indiscutable. Je suis maintenant assis en tailleur devant elle, qui a pris place sur le fauteuil. Le plug qu’elle a placé au préalable entre plus profond en moi. Je le sens à chaque instant et un peu plus quand je bouge. Maîtresse prend des pinces, les posent sur mes tétons. J’avais dit ne pas être tenté mais à voir le plaisir de Gladys cela m’en donne aussi. Je regarde ses yeux qui se ferment légèrement, ses lèvres interdites que l’on a envie de goûter, ce désir qui émane d’elle… Je suis conquis. Elle peut tout faire, le devine sans doute.

Elle a raison, j’aime cette légère décharge qui traverse ma poitrine. Je l’aime tant que mon sexe se tend… « Caresse mes jambes », ordonne-t-elle tandis qu’elle tire sur une corde reliée à mon sexe.
Tout au long de ces deux heures, Maîtresse Gladys va me faire réellement perdre la tête parce qu’elle ne cesse jamais, imagine de délicieux supplices, poursuit sa domination avec un rythme parfait. 

Maîtresse place un pilori sur mes épaules, attache mes mains, s’empare de pinces à linge, les place sur mes testicules. Je frémis. J’ai peur de la douleur. Elle s’amuse de mon regard perdu et apeuré, continue… Prend une cigarette électronique et me crache la fumée au visage… Bientôt, elle m’amène dans la chambre. Je suis allongé, pieds et mains liées. Maîtresse Gladys prend un paddle me semble-t-il. Elle est assise sur moi. Je ne la vois pas, mais je sens ses coups et j’entends sa voix. Mes fesses chauffent. De l’eau froide viennent les calmer, puis à nouveau des petits coups qui font à nouveau monter la température. 

Elle me souffle. « Tu m’as bien excité, ça m’a donné envie de te prendre ». Tout ce qui s’est passé avant, dans cette alternance quasi parfaite de plaisirs et de douleurs, va toucher à son apothéose quand Maîtresse me place à quatre pattes, commence à me prendre, accélère le rythme. Puis elle me retourne, attache mes jambes, se place au milieu d’elles et continue à me prendre, de plus en plus fort. Elle est penchée au-dessus de moi. Jamais je n’ai connu si parfaite inversion. Et Maîtresse est si belle. « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur », a écrit Eluard, et là, dans ce moment où ma virilité disparaît sous ses assauts répétés, je la regarde, et pense à cette phrase. Soudain, une sensation envahit mon corps, il me semble que je vais atteindre la jouissance par le cul. Je lui demande si c’est possible. « Oui, une jouissance prostatique », lâche-t-elle, et Gladys accélère ses mouvements, se concentre, fait tout ce qui est possible pour me faire atteindre cette explosion dont je sens qu’elle m’emmènera loin, très loin, dans une sensation que je ne pourrais plus oublier… Je fais tout pour résister, pour ne pas l’atteindre, la supplie. Quelques minutes après, Gladys comprend, cesse… La séance est terminée. Je suis naufragé sur son lit, heureux. Elle me masse les cheveux pour me faire redescendre. Ca ne marchera pas. A l’heure où j’écris ces mots, je suis encore suspendu, et l’habille de pensées.

Jean-Marc

Cette publication a un commentaire

  1. Filsjean

    Bonjour Madame je m’appelle Nicolas j’ai bien aimé lire vos témoignages, j’aimerais savoir par quoi vous procéder pour commencer vos travestissement ?

Laisser un commentaire